Baramalice

SAVOIR DIRE NON (7)

24 Février 2010 , Rédigé par baramalice Publié dans #la page d'Amélie Gahete

DIRE NON (7)


JE TE DIS NON PARCE QUE JE T'AIME

 


NON 19 ils veulent pas

Une maman a été touchée par le fait d'avoir entendu qu'en sachant dire "Non" à nos enfants, nous leur apprenons à être capables de prononcer ce "Non" lorsqu'ils sentiront que la chose proposée va contre leur conviction, ou leur peur, ou leur choix.


Même en primaire cela se joue :
Driss a 8 ans et traverse une période douloureuse, parce qu'il a un ami, mais depuis quelque temps, cet ami se comporte en classe et dans la cour d'une manière qui ne convient pas à Driss, lequel a posé l'autre soir la réflexion suivante :

- Je ne suis pas heureux en ce moment. Elie fait n'importe quoi et je veux lui dire que je refuse de le suivre, mais je ne sais pas comment lui dire parce que c'est mon ami et qu'il pourrait refuser notre amitié après.


Cela signifie que Driss, à 8 ans, a reçu des règles, des principes, qui le rendent capable aujourd'hui, de dire à son copain :
- Je ne te suivrai pas dans ton idée (donc refus d'influence) parce que ce que tu fais ne me fait pas rire (poser son désir) et en plus tu vas avoir des ennuis et je préfère te le dire parce que tu es mon ami (franchise).

 


Anne ajoute :
- Même adolescents, ils posent encore des questions incongrues, et devant notre refus, ils répondent par un :
- Je savais que tu allais dire non mais je voulais en être sûr(e).

- Ils ne protestent pas, dit Anne, mais ils ont visiblement besoin de se confronter à des "non" et l'on sent bien que c'est ce qu'ils voulaient entendre. Il se construisent avec cela, dans la frustration aussi.

 





tu as dis non NON 4

 

LE RESPECT DU "NON" EST-IL RECIPROQUE ?

 


Une maman demande :

- C'est peut-être un autre débat, mais je voudrais tout de même savoir.. ce qu'il en est de la manière dont NOUS, adultes, sommes capables de respecter leur "non" à eux, nos enfants.

(plusieurs parents acquiescent).


Selon le cas de figure, si l'enfant nous dit "Non", cela peut nous aider, adultes, en prenant un peu de recul, à nous demander si le "non" de notre enfant nous blesse, nous met en colère, nous heurte, s'il ne vaudrait pas mieux accepter son refus de sorte qu'il intègre que nous le respectons dans son choix, comme nous avons essayé de lui apprendre que certains de nos "non" ne seraient pas discutables.


Il ont des "non" au fur et à mesure de leur évolution qui deviennent pour nous, adultes, parents, plus délicats à gérer.

L'enfant qui refuse de prendre son bain le soir, selon que nous concevons ou non qu'on puisse ne pas se laver chaque jour, va nous poser un problème.
A nous de "jouer" comme le disait Francis tout à l'heure, sur le "OUI" soit : bon.. d'accord... mais demain tu le prends, ou à nous de poser un cadre, par exemple : le mardi soir, comme tu n'as pas école le lendemain, tu pourras ne pas prendre de bain.


L'objectif là encore, est de parvenir en effet à respecter le "non" de l'enfant tout en nous sentant indemnes dans notre qualité de parent, telle que nous l'imaginons.
Le second objectif est de témoigner à notre enfant qu'il acquiert une forme de liberté, d'autonomie, qu'il la réclame et que nous l'avons réellement entendu.

 




y a des non surrealistes NON 2

POURQUOI ? PORQUE ? WHY ? LES "NON" SURREALISTES


Une maman demande :
- Est-ce qu'on doit toujours expliquer le "Non" ? Doit-on le dire tel que, sans se justifier, ou bien doit-on donner quelque raison à l'enfant ?


Concernant les pré et adolescents, il leur est nécessaire d'entendre une raison qui motive votre "Non".
Parce qu'il leur faut conceptualiser votre position, donc la leur.
Ils ont besoin de se sentir respectables, ce qui passe par une motivation de votre refus.
Ne confondons pas explication et justification.
Vous dites : "Non". Et vous expliquez pour quelle(s) raison(s).


Parce que l'adolescent a un rapport à l'autorité un peu paranoïaque, par exemple, et ce qui est à l'opposé de ce qu'il veut signifie être "contre". Mais être "contre" peut vouloir dire, au contraire, être "avec".
Et il doit l'entendre, le ré-entendre et le comprendre.

 


Pour ce qu'il en est des petits, si vous répétez une scène cent fois vécue, il est bon parfois d'affirmer votre "Non" en ajoutant que le pourquoi de votre opposition a déjà été fournie et que son rôle à lui est d'y repenser.


Il arrive un moment où l'enfant va passer et repasser cent fois sur la question. Après avoir donné vos raisons, le "Non" en soit peut suffire.

A cet effet, nous voyons souvent nos enfants demander :
- Pourquoi tu me dis "non" ? Pourquoi tu ne veux pas ?
-Parce que je n'ai pas envie.
- Mais pourquoi tu n'as pas envie ? Et qu'est-ce que ça peut faire ?

Mais ils demandent très rarement :
- Pourquoi tu me dis "oui" ?


Une maman ajoute :
- Oui... parce que je vois que j'ai tendance à lâcher un "non" systématique, parce que j'en ai trois, parce que je suis fatiguée. C'est seulement ensuite que je me demande : Mais pourquoi dis-tu "non" d'emblée ?


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