Baramalice

Les colères dans les magasins

17 Janvier 2006 , Rédigé par baramalice Publié dans #la page d'Amélie Gahete

Nous connaissons peu de parents qui n'aient traversé cette épreuve, consistant à pousser un caddie ou à passer en caisse, en ayant le sentiment d'être suivis par une sorte de maëlstrom hurleur, trépignant et hystérique, à qui nous venions de refuser une boîte de smarties.

Nous avons aussi le souvenir d'être investis d'une masse de sentiments fort divers et dérangeants  : honte, colère, énervement, peur des regards soit courroucés (mais quel sale gamin, il se croit où ?), soit jugeants (la mère est dépassée, il y en a vraiment qui ne savent pas s'y prendre), soit goguenards (tiens... voyons voir comment la maman va conclure cette guérilla).
 
Même dans une école, même dans une crèche, les professionnels ont toujours et régulièrement du mal à rester eux-mêmes sous le regard des autres. Aucun parent n'y échappe. Parce que nous tenons à préserver et à donner une bonne image de nous, et de notre progéniture.

Dès lors que vous n'aviez nullement décidé d'acheter une boîte de smarties, et au lieu de vous laisser noyer dans l'idée que les autres, le magasin, la terre entière, va porter un jugement sur votre bonne ou mauvaise qualité de parent, essayez de songer à votre enfant et vous.
Que plus rien n'existe d'autre que lui et vous dans ce magasin. Pour lui signifier, le plus calmement possible, quelle est votre décision, et que vous n'en changerez pas.
 
Parce que la plupart du temps, l'enfant est pris autant dans sa frustration de ne pas avoir ce qui tout d'un coup, devenait l'objet de son désir, que dans le manège infernal -bruit, regards, foule- et il sent confusément que vous n'êtes plus vous-même, sous les yeux de cette foule, autour, qui  guette votre réaction, vous mettant l'un et l'autre sous une tension qui vous fait oublier la relation.

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